Patrick Wibart qui, excellant déjà sur le tuba et l'ophicleide (serpent à clef) est remonté à leur source avec le Serpent. Le son est superbe, le timbre rond comme celui du tuba, avec les couleurs mélancoliques du basson.[...] Benjamin Attahir dans ce concerto fait la part belle à l'instrument soliste dont on découvre l'étendue des ressources sans ostentations tant elle semblent répondre seulement à l'inspiration.
Diapason Gérard Condé
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«Dans un dialogue d'un seul tenant avec l'orchestre, le soliste y développe une envoûtante mélopée qui se confond avec
le discours humain. Sa voix fait entendre des inflexions subtiles, des variations d'humeur, des questions, des plaintes,
des staccatos entêtants, des glissements feutrés. Le Serpent, dit-on, est un instrument pataud, difficile à dompter ?
Patrick Wibart nous prouve au contraire que ce tuyau de bois recouvert de cuir peut être un redoutable animal virtuose.
Dans la seconde partie du concerto, il enlace les cors, et le jeu d'échos qu'ensembles ils font tournoyer tel un vol
d'oiseaux, nous emporte aux confins de la transe ».
Sébastien Porte Télérama
le Concerto pour serpent de Benjamin Attahir est une vraie découverte. Une orchestration brillante, une forme
rhapsodique mais à la progression clairement construite en une bonne vingtaine de minutes, des effets d’écho entre les
cors de l’orchestre et le serpent, le charme envoûtant du timbre de Patrick Wibart qui n’est pas sans évoquer la voix
humaine sont les éléments constitutifs de la réelle émotion que fait naître cette pièce à la fois d’accès immédiat et d’un
réel raffinement orchestral.
Jean-Claude Hulot Resmusica
Adh-Dhohr invite le serpent, instrument de la famille des cuivres qui a longtemps accompagné le chant liturgique et le
choeur dont il renforçait la partie grave lors des offices religieux. Dédiée à Patrick Wibart qui la grave en première
mondiale, cette pièce est la deuxième d’un cycle autour du Salat, la prière islamique qui mobilise cinq fois le fidèle, de
l’aube au crépuscule. S’inspirant du cadran solaire, le Toulousain Benjamin Attahir met en jeu la concentration et le
dévoilement dans une sorte de complainte monodique qui frémit d’un mystère caressant (Selvaggio), avant une vivacité
moins passionnante (Ieratico).
LB Anaclase
A mesure que la partition s’écoule, en un geste compositionnel qui efface peu à peu le chant de certains pupitres, c’est
le chant rond, viscéral, puissant aussi du Serpent de Patrick Wibart qui s’affirme alors, concluant l’oeuvre dans une
phrase qui s’épuise et susurre finalement, comme éreintée par la constante énonciation des tournures mélodiques.
Quand on sait quelle maîtrise technique, en particulier des lèvres sur l’embout, le jeu du serpent requiert de l’interprète,
on reste saisi par l’engagement quasi permanent qui s’impose au soliste, du début à la fin. L’impression est bercée par
un travail particulier sur la couleur du serpent – qui relève du cor, du trombone, de la sacqueboute aussi, – nuances de
sons cuivrés, ronds, suaves, feutrés, mais étonnamment puissant-, cultivant d’infinis nuances dans le sombre, le grave,
parfois la lugubre et une raucité mate et sourde. C’est donc associé à un champ spatial réinvesti, tout un nuancier de
timbres inédits qui s’offre à l’imaginaire du spectateur / auditeur.
Classic News
Si le concerto Adh-Dhohr de Benjamin Attahir avait pour soliste un instrument aussi pratiqué que le violon, il serait
promis à un bel avenir. Son écriture pour cacher l’art de faire sonner un orchestre par celui de suggérer des ambiances
est si habile, qu’on pourrait croire que la partition est née au fil de la plume. Artisan d’une synthèse mélodique de
l’Orient et de l’Occident qui lui a déjà valu une belle réputation en dépit de son jeune âge (il est né en 1989 et non
en 1987, comme indiqué plusieurs fois sur le disque), le compositeur n’a pas choisi la facilité en confiant la partie
soliste de son concerto à un serpent, instrument à vent peu maniable, qui fut supplanté au XIXe siècle par le tuba. Rares
sont aujourd’hui les Paganini du serpent. Patrick Wibart en est un, et sa prestation, comparable à une rumeur lointaine
mais consistante, permet au concerto de dépasser le cadre de l’oeuvre anecdotique.
Le Monde Pierre Gervasoni
Le nouvel album de l’ONL vaut surtout par la création de l’étonnant Concerto pour Serpent (un peu l’ancêtre du tuba) et
orchestre du compositeur Benjamin Attahir, en résidence à Lille en 2017. Entre Orient et Occident, cette oeuvre
fascinante nous emmène dans des contrées sonores inédites où le chant d’un muezzin,figuré ici par la voix profonde du
Serpent de Patrick Wibart, semble répondre aux cors de l’orchestre classique.
La voix du Nord J.M
[...]son interprète remarquable, Patrick Wibart, fait merveille dans l’interprétation ce concerto qu’il donne au coté de
L'Orchestre National de Lille sous la baguette rigoureuse d’Alexandre Bloch. Encadrant ce beau concerto qui est une
intense méditation musicale où le Serpent, comme le violoncelle, évoque la voix humaine, deux pages de Ravel « La
Valse » et « La Rapsodie espagnole ».
Operamusiclassic Philippe Gut
[...]sollte man einer CD von Alpha Aufmerksamkeit schenken, wegen der Ersteinspielungen des originellen,
kontrastreichen und sehr farbigen Konzerts für Serpent & Orchester von Benjamin Attahir
Pizzicato Remy Franck
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Opus 333
Créé en 2009, le quatuor Opus333 est rapidement devenu un véritable ambassadeur de l’école française des cuivres, en
France et partout dans le monde. En développant le répertoire et la facture instrumentale du « tuba français », également
appelé le saxhorn, Opus333 explore les possibilités insoupçonnées de cet instrument inventé par Adolphe Sax dans les
années 1840.
Leur travail s’articule autour de deux pratiques complémentaires : la transcription d’oeuvres du répertoire classique et la
création. Leurs enregistrements pour le label Klarthe autour des répertoires slave (Matriochka - 2015) et espagnol
(Suspiros de España - 2019) ont été salués par la critique.
Le quatuor Opus333 a également commandé et créé des oeuvres originales à de nombreux compositeurs d’esthétiques et
d’influence variées, tels qu’Alexandros Markeas, Benjamin Attahir, Justina Repeckaite, Claude Barthelemy, Gabriel
Philippot… Soucieux d’élargir leur pratique artistique, le quatuor participe également à la création du spectacle Le
serment du Jeu de paume mis en espace par Antoine Leménestrel, à la création radiophonique pour France Culture
Rhapsodie Monstre d’Alexandros Markeas, et collabore avec entre autres l’organiste Thomas Ospital, la soprane Marie
Perbost…
Opus333 est également particulièrement attentif à la pédagogie et aux échanges culturels, ils donnent ainsi
régulièrement des master-classes en France et dans le monde (Italie, Espagne, Etats-Unis, Suisse, Corée du Sud,
Japon…), et crée en 2018 un atelier de fabrication et de pratique d’instruments en PVC, destiné aux écoles et collèges.
Le quatuor Opus333 a remporté de nombreux prix et distinctions dont notamment le premier prix du Concours Bellan,
le premier prix et le prix du jury du Concours Chambre avec Vue, la bourse Champagne Maillard et le prix Selmer du
Concours de la FNAPEC.
En 2017, ils sont lauréats de la bourse "Musiciens - jazz et musique classique" de la fondation Lagardère.
www.opus333.com .
La transmission est une part essentielle du métier de musicien. Professeur de Serpent depuis 2018 au Conservatoire de Versailles dans le cadre du pole d'enseignement supérieur. Nombreuses masterclass et académies : Conservatorio Santa Cecilia-Roma, Escola Superior de Música de Lisboa, Aetyb Barcelonna 2017-Valencia 2016-Madrid 2018, Serpent Journey-Switzerlan, Conservatorio statale di Musica "Alfredo Casella" L'Aquila- Italia, accadémie d'été Tubaland-France .
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